BURNING SPEAR
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Né Winston Rodney dans la paroisse de St Ann (où
sont nés entre autres Bob Marley et Marcus Garvey), Burning Spear incarne,
depuis la mort de Bob Marley et la disparition des Wailers, une des dernières
figures d’un reggae résolument roots au-dessus duquel plane le spectre d’un
rastafarisme fervent et traditionnel. Dès ses premiers enregistrements, il
s'est donné pour mission de diffuser la pensée de M. Garvey et le message
rasta autour du monde. Dès lors, chacun de ses enregistrements sera imbibé de
lourdes références religieuses et politiques.
Il est remarqué, en 69, lors d’une audition, par le producteur du célèbre
Studio One, Clement Dodd. Le titre "Door Peeper", qui sort immédiatement
en 45 tours, récolte un succès incontestable et marque, pour Burning Spear, le
début d’une ascension fulgurante et d’une discographie prolixe. Resté dans
l’ombre de Bob Marley durant les années 70, c’est pourtant dans cette période
qu’il publie la majorité des opus qui ont fait sa renommée, et notamment le
célèbre "Marcus Garvey", considéré comme LE chef d’œuvre de
Burning Spear. Augmenté l’année suivante d’un volume de remixes en version
dub, cet album compile en une vingtaine de titres, les thèmes de la culture
rasta, des prières et quelques manifestes violents contre le colonisateur,
notamment avec des titres comme "Days of Slavery". En 1978 sort, sous
la marque Spear, l’incontournable "Man in the Hills", un concentré
de reggae bourré d'harmonies vocales, comme Rodney seul en a le secret, et de mélodies
cuivrées qui révèlent l’artiste au monde entier. Tournant un temps,
notamment en Angleterre, accompagné par un groupe du nom d’Aswad et par la
section cuivres de Bobby Ellis, Spear publie le live "Burning Spear
Live", puis Marcus Children, connu en Europe sous le titre Social Living,
albums au travers desquels il poursuit sa quête spirituelle et étaye sa
philosophie.
La constance de ses enregistrement et la puissance scénique de ses formations
successives sont sans doute les éléments les plus saillants de la marque de
Burning Spear. Son reggae mélodique et sa diction incantatoire, presque
suppliante, et parsemée de références spirituelles célébrant le culte
rasta, confèrent une dimension quasi messianique à sa musique. N’ayant
jamais eu l’ambition de combler le vide laissé par Bob Marley, il n’en
reste pas moins un des derniers représentants du reggae roots face au développement
des sons digitaux dès le début des années 80. Et si la qualité de ses
enregistrements en studio semble en baisse depuis quelques années, c’est en
revanche sur scène que Rodney trouve son terrain de jeu le plus approprié,
naviguant entre son set de percussions et le devant de la scène. Ses concerts,
imbibés d’un mysticisme inaltérable et menés d’une main de maître, font
de lui un des derniers et des plus pertinents représentants du reggae
traditionnel.
DISCOGRAPHIE
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SPEAR BURNING (prochainement disponible) | ||